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La mondialisation, quelle mondialisation ? (suite) | ||||||
" .... En
moins de 50 ans, le Japon est passé d'une économie primaire à une économie de haute
technologie. Il a accaparé certains marchés mondiaux (la photo, par exemple) et il
maîtrise l'électronique de pointe. Par derrière, se profile la Chine avec 1 milliard
d'individus, et plus encore l'Inde, sans compter dautres. Ces pays ont des élites
très évoluées. Ils vont à coup sûr progresser à pas de géants et cette progression
se fera dans le secteur des hautes technologies qui est actuellement notre seule bouée de
sauvetage. Ils ont un taux de croissance 2 à 3 fois supérieur au nôtre, qui nest
freiné que par limportance des investissements quils ont à faire. Au
surplus, leur réservoir de main duvre est tellement considérable que
lon ne peut pas compter sur une augmentation rapide de leur salaire moyen.
Rappelons-nous la mise en garde dAlain Peyrefitte : "Quand la Chine
séveillera, le monde tremblera !.." Si nous baissons la garde, si nous détruisons toute barrière, si nous laissons ces pays nous concurrencer sans limites ni retenues avec leurs salaires 10 fois inférieurs aux nôtres, le résultat est malheureusement certain : ils vont nous dévorer. Nous aurons bonne mine lorsque nous les verrons sortir des "Ariane" (cela commence), des "Airbus", des "TGV" etc.. aussi bons que les nôtres et à moitié prix. Il en sera dans ce domaine comme il en est dans le domaine des appareils photo : nos industries disparaîtront. Au lendemain de la guerre, la France avait 7 "grands" chantiers navals. Six ont déjà disparu. Le dernier disparaîtra le jour où lun de ces pays décidera de sintéresser à la construction des paquebots de luxe. Si nous ne voulons pas laisser à nos enfants une situation qui va rapidement devenir ingérable il est urgent de faire barrage à une mondialisation débridée et de fixer de nouvelles règles du jeu. Noublions pas que 50 ans, cest demain. L'idée de Maurice Allais et ce n'est quand même pas le premier venu ! est que nous devons construire une Europe forte, homogène, constituant un marché propre et protégé contre les désordres extérieurs. Cela n'a rien de bien nouveau : c'était l'idée des fondateurs. Pourquoi l'avons-nous abandonnée ? Nous n'avons pas à faire de la philanthropie avec le reste du monde sur le dos de nos enfants et nous devrions pratiquer une préférence européenne systématique. Le marché européen est suffisamment vaste pour alimenter une croissance propre. Les études de Maurice Allais lont amené à considérer quune croissance européenne satisfaisante supérieure à la croissance actuelle - serait obtenue si 80% de la consommation européenne était fournis par la production européenne, les 20% restants étant importés. Ce système a une validité universelle pour toute organisation régionale. Lui seul peut assurer une croissance mondiale avantageuse pour tous. Il nest pas partisan dobtenir ce résultat par un système de droits qui serait inextricable mais par un système de préférence contingentaire . Il est du devoir des fonctionnaires de Bruxelles de mettre au point et dimposer à lOMC un système de ce genre qui préserve lavenir et nous laisse seuls maîtres de cet avenir. C'est seulement de cette manière que nous pourrons retrouver le plein emploi et bénéficier dune croissance saine sans contreparties détestables. En abandonnant toute idée de souveraineté européenne, Bruxelles consacre le triomphe de la finance internationale, fait le malheur du peuple et détruit lEurope. "Mondialisme" et "Europe" sont deux termes strictement incompatibles, même si la plupart des gens nen ont pas encore pris conscience : Etre mondialiste, cest être anti-européen "....
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