La situation actuelle
Le sous-emploi en Europe
Ce sous-emploi est évident et massif. Il est en France de
l'ordre de six millions de travailleurs, compte tenu des divers systèmes de traitement
social qui tentent d'y pallier.
Ce sous emploi fausse complètement la répartition des
revenus. Il aggrave considérablement les inégalités sociales, crée une insécurité
insupportable et désagrège peu à peu le tissu social.
Il s'accompagne du développement de la violence et de
comportements agressifs dans un monde dominé par l'argent.
La réduction du temps de travail n'est qu'un pseudo-remède.
Outre que les hommes ne sont pas parfaitement substituables les uns aux autres, cette
"solution" néglige complètement le fait indiscutable que dans de nombreux
secteurs il y a des besoins pressants insatisfaits. Ce n'est pas en travaillant moins que
l'on peut y faire face. En outre, cette "solution" implique des baisses de
revenus que les intéressés n'acceptent pas et qu'il faut compenser par des
prélèvements accrus. On peut s'étonner de l'aveuglement de ceux qui ont institué une
"solution" tellement contraire au simple bon sens.
De grandes organisations comme la Commission de Bruxelles,
l'O.C.D.E., la Banque Mondiale et le F.M.I. estiment, eux, que le chômage ne serait dû
qu'à des charges salariales trop élevées, autrement dit : la "solution"
serait de baisser les salaires. Un tel aveuglement est suicidaire.
Maurice Allais proclame depuis des années que la cause majeure
de ce sous-emploi massif est la libéralisation mondiale des échanges dans un monde
caractérisé par de considérables disparités de salaires réels et par les
délocalisations qu'elles entraînent.