Les institutions
démocratiques
La dérive centralisatrice et totalitaire
Depuis 1974, la dérive centralisatrice de la Commission de
Bruxelles est devenue sans limites et touche les sujets les plus divers, y compris ceux
qui devraient rester du ressort des Etats et des Parlements nationaux.
Les décisions prises par la Commission sont
anti-démocratiques et, à vrai dire, de nature totalitaire. Ceci n'est pas acceptable.
Les principes à respecter.
| les nations européennes doivent rester maîtresses de leur destin et non pas
disparaître sous la domination d'une technocratie totalitaire. Cela impose d'adopter le
principe de la Confédération. |
| Cette Confédération doit reposer sur une Charte fixant les objectifs, les
institutions et les délégations de compétence. Cette Charte doit être acceptée par
référendum dans chaque Etat |
Maurice Allais indique les principaux aspects que doit revêtir
cette Charte pour instituer une nécessaire décentralisation, quelles sont les
institutions parlementaires à créer : Chambre des Députés et Sénat, les régles de
majorité, la Cour de Justice, etc
Il estime qu'un territoire communautaire doit être créé pour
accueillir ces institutions. Il pense qu'il pourrait avantageusement se situer à cheval
sur les frontières française, allemande et luxembourgeoise.
En ce qui concerne l'élargissement, il le repousse à plus
tard. Il pense que la priorité est à donner à la mise au point urgente du cadre
institutionnel de l'Europe, dont le retard est tout à fait regrettable. L'élargissement
viendra ensuite. Sur ce dernier point, il estime que ni la Russie ni la Turquie n'ont
vocation à rejoindre l'Union Européenne.
La réforme intellectuelle et morale
Il est patent que l'on assiste actuellement à une
désagrégation morale de la société française. Cette situation est également
constatée dans tout l'occident.
Maurice Allais le déplore et il essaye de formuler quelques
vux :
| Il n'y aura d'indépendance réelle de la Justice que le jour où les juges
arriveront à se rendre indépendants de leurs propres opinions politiques. Est-ce
possible ? |
| Les scientifiques doivent également s'imposer à eux mêmes une indépendance
d'esprit qui les libèrent des "vérités établies" . Il n'y a de vérité que
celle qui découle de l'expérience. |
| une frontière infranchissable doit être établie entre les sciences de la
nature et les croyances religieuses. Ce que Maurice Allais appelle "un humanisme
libéral". |
Les Nations Unies
Maurice Allais aborde également ce sujet et suggère quelques
modifications de la Charte.
En ce qui concerne notamment le droit de véto, il trouve
anormal qu'un seul pays puisse, par son véto, bloquer le fonctionnement du Conseil de
Sécurité. Il propose que les décisions du Conseil soient prises par un vote d'au moins
neuf membres (la moitié des 18 membres) dans lequel sont comprises les vois d'au moins 4
membres permanents (sur 5).
Ce qui revient à dire que pour s'opposer à une décision du
Conseil, il faudrait le véto d'au moins deux membres, au lieu d'un seul actuellement.
FIN