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Les institutions monétaires et financières

Le crédit doit être réformé sur les deux points suivants :

La création de monnaie "ex nihilo" par le mécanisme du crédit doit être rendue impossible.
L'argent disponible à court terme ne doit pas pouvoir être utilisé pour financer des prêts à long terme.

 

Cette double condition nécessite une réforme des activités bancaires. Il devrait y avoir 3 catégories d'établissements distincts et indépendants :

des banques de dépôt, assurant la seule gestion des comptes courants, sans possibilité de prêts.
des banques de prêts, empruntant l'argent à des termes donnés et le prêtant à des termes plus courts.
des banques d'affaires, empruntant aux banques de prêts, ou directement auprès du public, et investissant dans les entreprises.

Cette organisation permettrait la réalisation de toutes les conditions nécessaires et fondamentales à la bonne marche de l'économie.

Les emprunts doivent être indexés.

Tous les contrats doivent être protégés contre des variations du pouvoir d'achat de l'unité de compte. Tous les emprunts, publics et privés, devraient donc être indexés sur l'indice général des prix.

Il ne s'agit pas ici d'enserrer l'économie dans un système de contraintes, mais au contraire de la rendre efficace, de la libérer de l'incertitude de l'avenir, et d'établir pleinement le principe de l'honnêteté dans l'exécution des contrats.

Les marchés boursiers doivent être réformés.

Les bourses sont devenues de gigantesques casinos. Que les uns gagnent de l'argent sur le dos des autres n'aurait pas grande importance si les fluctuations des cours n'avaient pas une influence considérable sur l'économie réelle.

Maurice Allais propose une série de dispositions, par exemple : une cote unique par jour – la suppression de la spéculation sur les indices – l'augmentation (en liquide) des couvertures sur les opérations à terme, etc…

Le retour à un système de changes fixes.

Les taux de change entre deux monnaies devraient correspondre à l'équilibre des balances commerciales des pays concernés.

C'est tout le contraire actuellement. Le système des changes flottants induit une spéculation gigantesque. Chaque jour, les flux financiers s'élèvent en moyenne à plus de 1 100 milliards de dollars, soit plus de 40 fois le montant des transactions commerciales internationales. Ce sont finalement les spéculateurs qui fixent la valeur des monnaies, avec comme conséquence une instabilité permanente.

Une réforme du système monétaire international, un nouveau Bretton-Woods, est absolument nécessaire. Cette réforme devrait impliquer :

le retour à un système de changes fixes.
l'abandon du dollar comme monnaie de réserve internationale.
la fusion du FMI et de l'OMC.
l'interdiction faite aux banques de créer de la monnaie "ex nihilo" et de spéculer pour leur propre compte.

En résumé,

Les quatre propositions qui précédent concernant le crédit, l'indexation, les marchés boursiers et le système monétaire international sont indépendantes et pourraient être instituées séparément. Mais il est certain que leur application conjointe verrait leurs effets bénéfiques considérablement renforcés. Ces réformes sont fondamentales. 

 

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