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Michel Gendrot

Ingénieur civil du Génie Maritime

     Courrier paru dans Le Figaro du 29 décembre 1999
   Mondialisation   

    Depuis des mois, notre prix Nobel d'économie, Maurice Allais, dans de très nombreux articles parus dans Le Figaro, expose ses vues sur ce qu'il pense être une grave erreur dans la conduite mondialiste de l'économie, telle qu'elle est pratiquée par les instances européennes avec l'assentiment de la France. Il fournit à ce sujet de nombreux arguments.

    La plupart des lecteurs du Figaro ne sont pas suffisamment experts pour formuler une opinion, mais ce qui me frappe c'est l'absence totale d'échos soulevés par ces articles, de la part de quelques personnes qui se disent spécialistes en matière d'économie. De la part du gouvernement, le refus d'engager le dialogue me paraît couvrir un grand embarras et dénote une opacité indigne d'un comportement démocratique. Les Français ont le droit d'être renseignés et de connaître les arguments des uns et des autres. Ceux qui sont fournis par Maurice Allais, et notamment la destruction de pans entiers de l'économie française peuvent être constatés par tous. Il a sûrement raison sur le court terme. A-t-il tort à moyen ou à long terme ?  Allons nous mourir guéris ?

 

Michel Gendrot

Ingénieur civil du Génie Maritime

    Courrier paru dans Le Figaro du 27 janvier 2000
    Moulinex et Maurice Allais

    Les tribulations de la société Moulinex constituent un cas d'école qui devrait bien nous donner à réfléchir. Dans son dernier exercice, la société a fait 383 millions de francs de perte. Le dirigeant de cette société est obligé de choisir entre la peste et le choléra. Ou bien il continue à vendre à perte ses excellents fers à repasser et aspirateurs qu'il fabrique en France, et dans ce cas il met en péril la vie de sa société et se dirige vers le dépôt de bilan. Ou bien il décide de faire fabriquer les fers à repasser au Mexique et les aspirateurs en Pologne, et dans ce cas il sauve sa société, au moins pour un temps. Mais dans les deux cas cela fait des chômeurs supplémentaires.Dans tous les cas de figure la France joue perdant.

    Maurice Allais - Prix Nobel d'Economie 1988 - ne dit rien d'autre lorsqu'il dénonce les méfaits de la mondialisation sans freins ni retenues qui détruit des pans entiers de notre économie. Comment les entrepreneurs français pourraient-ils résister à la concurrence de pays où les salaires sont jusqu'à 10 fois inférieurs aux nôtres, sans parler de l'agriculture où la différence peut aller de 1 à 50 ?  C'est évidemment impossible.

    On ne sait pour quelle raison, certains - et non des moindres - ont caricaturé la pensée de Maurice Allais en lui faisant dire qu'il souhaitait une sorte d'autarcie. C'est complètement faux. J'ai eu le privilège d'entendre récemment Maurice Allais. C'est un européen qui prône simplement un retour à la préférence européenne telle qu'elle était prévue à l'origine par les fondateurs. Sa vision est celle d'une sorte de "régionalisation" du monde, où chaque région serait une zone analogue à notre Union Européenne, constituée d'Etats de niveaux sociaux et économiques comparables. A l'intérieur de chaque région le libre-échange serait total ....

 

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