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Le protectionnisme

C'est on mot politiquement incorrect qu'il est devenu interdit de prononcer.

Certains pensent que la Grande Dépression des années 1929-1934, qui à partir des Etats-Unis s'est étendue au monde entier, a été causée par le protectionnisme. C'est une erreur : la Grande Dépression a eu une origine purement monétaire et a résulté de la structure et des excès du crédit. Le protectionnisme n'en a pas été la cause mais la conséquence : il a fallu se protéger des effets déstabilisateurs engendrés par la crise.

Pour être bénéfique, le protectionnisme ne peut être que partiel. Il doit être dosé de manière à ce que chaque économie puisse bénéficier à la fois d'une concurrence effective et des avantages procurés par les échanges avec l'extérieur. Il doit être concomitant à un libre-échange partiel, auquel il apporte une limitation et un frein. Il doit intervenir comme une régulation s'opposant au laissez-fairisme de la mondialisation. Une société libérale n'est pas et ne saurait être une société anarchique. La confusion actuelle du libéralisme et du laissez-fairisme constitue un des plus grands dangers de notre temps.

L'Economie Mondiale

Elle est actuellement caractérisée par une forte situation d'instabilité. Cette instabilité résulte de nombreux facteurs. Nous citerons par exemple :
Le financement, par les banques, d'investissements à long terme (prêts consentis à des clients) avec des dépôts à vue et à court terme. Les banques seraient bien incapables de faire face à des retraits massifs de leurs déposants.
Le développement universel des crédits bancaires, notamment ceux accordés à des pays en voie de développement qui s'avèrent souvent incapables de les rembourser.
Les taux de change flottants. Ce système serait valable si les balances des paiements s'identifiaient avec les balances commerciales. Cela n'est jamais le cas, car les mouvements de capitaux sont essentiellement spéculatifs. Il en résulte des taux de change très éloignés de ce qui serait leur valeur d'équilibre.
La libéralisation totale des mouvements de capitaux dans le monde entier. Une spéculation massive s'est développée à l'échelle mondiale. De gigantesques marchés à terme se créent sur des valeurs futures où les positions sont prises à crédit. Il en résulte la création d'énormes "bulles" financières fondamentalement malsaines et potentiellement instables.

Le système actuel ne comporte aucune régulation réelle et se condamne de lui-même.

Une conclusion s'impose : les principes fondamentaux sur lesquels repose actuellement le système monétaire et financier mondial doivent être entièrement repensés.

En tenant compte de toutes les constatations décrites plus haut, nous sommes obligés d'admettre que le monde et l'Europe sont actuellement dans une situation de crise. 

 

 

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