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Michèle Alliot-Marie | ||||||
Président du Rassemblement pour la République | ||||||
Lettre du 15 Mai 2000 adressée à Michel Gendrot | ||||||
".... Sachez que je
partage votre analyse sur de nombreux points. Il est clair que l'Europe doit trouver une
parade pour que ce phénomène n'engendre pas un chômage croissant et proposer, puis
faire accepter par l'OMC des règles du jeu nouvelles. L'Europe lutte déjà par le jeu de la globalisation de son économie. Les rapprochements ou fusions entre grandes firmes, s'ils contribuent également à accroître un peu le chômage, permettent une meilleure rentabilité, un maintien des coûts, voire un abaissement des prix. Cela permet de résister à la concurrence du monde émergent. L'avance prise par le monde occidental dans les domaines de la haute-technologie et des sciences qui évoluent très vite ne me semble toutefois pas être rapidement réduite, même par de grands pays comme la Chine ou l'Inde. On observe que même des pays industrialisés et économiquement puissants comme le Japon, Taïwan, la Corée du Sud ou Singapour ne fabriquent toujours pas d'avions de ligne ou de matériel militaire sophistiqué, qu'ils doivent au contraire acheter au monde ocidental. Des postes sont perdus, mais d'autres sont créés. Je suis sur ce point moins pessimiste que vous ou l'économiste Maurice Allais que vous citez.
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Michel Gendrot | ||||||
Opinion publiée dans Le Figaro du 25 Juillet 2000 | ||||||
Okinawa Mieux vaut tard que jamais. Au sommet du G8 à Okinawa, les grands de ce monde auraient pris conscience des risques que présente la Mondialisation débridée. Voilà des années que Maurice Allais, Prix Nobel d'Economie 1988, tire la sonnette d'alarme ! Le même jour, nous apprenons par Le Figaro, que des sénateurs américains proposent au Congrès un projet de loi menaçant d'interdire aux opérateurs européens des Télécoms d'acquérir des firmes américaines. Ce qui amène l'Union Européenne à menacer de retirer ses engagements en matière de télécoms vis à vis de l'O.M.C. Cet incident est révélateur de la manière dont certains américains considèrent l'O.M.C. Ils veulent imposer l'O.M.C. quand elle est favorable aux multinationales américaines et à leurs milliers de filiales dispersées dans le monde. Ils sont contre l'O.M.C. lorsqu'elle leur est défavorable. Il est grand temps d'ouvrir les yeux et de considérer la Mondialisation et l'O.M.C. pour ce qu'elles sont : une machine de guerre au service de la Finance internationale et des multinationales, au détriment des autres.
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